Après nos quelques jours sur l’île d’Holbox, nous changeons de cap et descendons à Tulum, un célèbre site archéologique maya qui surplombe la mer des Caraïbes.
Tulum, c’est aussi une ville nouvelle, édifiée à quelques kilomètres des ruines et sur laquelle nos impressions sont mitigées. Elle s’est développée autour de l’idée d’un tourisme « éco-chic ». Pourquoi pas. Or tout cela a poussé un peu trop vite.
Les terrasses de restaurants féériques et les hôtels à la décoration impeccable sont disséminés entre des terrains vagues et des rues sans âme. Sans parler de l’artère principale du village qui n’est rien d’autre que… l’autoroute !
Et puis il y a le front de mer, à deux kilomètres de la ville, dont les plages sont presque entièrement réservées aux hôtels, ce qui est plutôt vache.
La zone archéologique de Tulum
Nous réglons le réveil de bonne heure afin d’arriver dans l’ancienne ville maya dès son ouverture, à 8h précise. Nous sommes même les premiers de la file au guichet. Un coati, visiblement habitué aux touristes, vient se glisser entre nos jambes en espérant obtenir son petit déjeuner.
À peine nos billets en main, nous fonçons. Pari réussi, nous avons les ruines de Tulum pour nous tous seuls pendant quelques minutes. À la vue de la foule qui se déverse une heure plus tard, nous ne regrettons pas le réveil matinal !
L’ancienne cité nous fascine. Non pas que ses temples soient particulièrement imposants ou nombreux, il y a mieux ailleurs dans le Yucatán, mais sa situation est incroyable.
Nous revivons encore en souvenir le moment où, au détour d’une pyramide, nous apercevons la mer d’un turquoise presque irréel. Mazette !
Si les Mayas ont fondé une ville à cet emplacement, ce n’était pas simplement pour admirer le bleu de l’eau. Il s’agissait d’un important port de commerce maritime, qui nous rappelle à quel point les civilisations précolombiennes étaient développées avant que les conquistadors ne débarquent avec leurs fusils et leurs bibles.
La petite plage en dessous du temple principal est une photo de carte postale, avec ses rochers et les palmiers qui l’entourent. Un escalier y mène mais, manque de pot, un drapeau jaune nous interdit de tremper plus que les genoux ce jour-là.
Au passage, nous faisons connaissance avec les iguanes mexicains : soixante centimètres de long, des petits yeux pernicieux, de longues griffes et parfois une série d’épines sur le dos.
Pas du tout le genre de lézards que nous aimerions croiser dans une ruelle sombre.
Le Gran Cenote de Tulum
Nous rendons ensuite visite à un cénote. Qu’est-ce donc ? C’est un gouffre naturel. Il faut imaginer la péninsule du Yucatán comme un immense gruyère, dont les trous se remplissent avec la pluie et communiquent parfois entre eux par des conduits souterrains. Il y en aurait des milliers à travers la région, la plupart n’ayant jamais été explorés !
C’est sur le Gran Cenote, le plus proche du centre de Tulum, que nous jetons notre dévolu. Pour une première, nous sommes ravis ! En approchant, nous ne nous doutons de rien. Puis nous repérons une rambarde d’escalier et, finalement, le trou.
Un large trou qui tombe à pic, entouré de végétation. Au fond, une eau limpide brille de mille nuances de vert et de bleu.
Évidemment, l’expérience n’est pas complète sans une petite baignade dans l’eau fraîche, au milieu des tortues d’eau douce et de quelques poissons. Nous n’avons que des masques et tubas mais, à côté de nous, un couple de plongeurs suréquipés s’enfonce, lampes-torches allumées, dans un boyau subaquatique.
Notre avis sur Tulum
Avec ses ruines, ses cénotes et ses plages sublimes, Tulum est une destination qui concentre tout ce dont peut rêver un touriste dans le Yucatán. Certes, nous y avons passé une excellente journée, entre la visite du site archéologique et celle du cénote. Mais tout cela manque tout de même un peu d’âme (où sont les Mexicains ?) et un jour nous aura suffi.
Si vous voyagez en quête d’authenticité, venez à la rigueur admirer les ruines maya, puis passez votre chemin. Si en revanche vous êtes en manque de détente et d’eau turquoise, choisissez l’un des sublimes hôtels en bord de plage et… profitez !
Conseils pratiques pour visiter Tulum
Dormir à Tulum
Pour ceux d’entre vous qui souhaitent se poser les doigts de pied en éventail, nous vous conseillons de viser les hôtels avec accès à la plage, autrement vous risqueriez d’être un peu frustrés (voir les hôtels situés en front de mer sur Bookingi).
Si vous ne comptez pas dépenser autant, rassurez-vous, de nombreux hôtels sont bien notés pour 25 à 45€ la chambre double (voir toutes les offres sur Bookingi).
Restaurant
Nous avons débusqué une superbe adresse : le restaurant végétarien Co.ConAmor. Les prix sont raisonnables pour Tulum et la cuisine est inventive. Le « hamburger thaï » est particulièrement bon. Avec en prime une belle terrasse :
Se déplacer dans Tulum
Notre hôtel, comme beaucoup d’autres à Tulum, proposait gratuitement des vélos. Sinon, il doit être possible d’en louer dans le village. Sans bicyclette, les nombreux taxis vous mèneront où vous le souhaitez pour un tarif plutôt élevé pour le pays (à négocier).
Visiter la zone archéologique de Tulum
Nous vous recommandons de vous y rendre dès l’ouverture, à 8h, pour éviter les cars de touristes qui convergent de toute la Riviera Maya dès 9h. Il est même possible de venir observer le lever de soleil en payant plus cher, 225 pesos contre 70 pesos pour le tarif normal. Comptez 1h30 de visite. Oh, et n’oubliez pas votre maillot de bain ;)
Nager dans un cénote
La région de Tulum dispose de plusieurs cénotes. N’étant pas motorisés, nous avons opté pour l’un des plus proches : le Gran Cenote. L’entrée, à 180 pesos par personne, n’est pas donnée. Les prix des cénotes de la région flambent depuis 2-3 ans. Ajoutez 35 pesos pour la location d’un masque et d’un tuba si vous n’en avez pas et 30 pesos supplémentaires pour protéger vos affaires dans un casier pendant la baignade. Pensez à apporter une pièce d’identité comme caution. À 11h, nous n’étions pas si nombreux que ça dans l’eau mais si vous voulez être vraiment tranquilles, venez plutôt dès l’ouverture à 8h.
Trajet en bus entre Holbox et Tulum
Depuis l’île d’Holbox, nous sommes repassés par Cancún pour récupérer des affaires oubliées. Pour cela, nous avons pris le bus Oriente qui quitte Chiquila à 7h45 vers Cancún (125 pesos) et enchaîné avec un bus ADO de 2ème classe (110 pesos, un départ par heure). Si vous comptez faire le trajet Holbox – Tulum plus rapidement, nous avons repéré un petit van blanc (compagnie inconnue et prix négociable) qui part du port de Chiquila à 7h30 et rejoint Playa del Carmen. Ensuite, vous pourrez prendre un bus ADO Playa del Carmen – Tulum (environ un par heure). Lisez notre article pour tout savoir sur les transports en bus au Mexique.
ça donne envie d’y aller en tout cas !
On te le souhaite, les paysages sont impressionnants !
Des paysages de rêve* qui égaient notre soirée automnale… C’est la fête ! 🙂
* et des dessins !
Héhé oui c’était la fête 🙂
Toujours un plaisir de vous lire et vous suivre ! 🙂
Merci ! Ça fait plaisir de te voir par ici !
Chuis d’accord avec vous, je n’ai pas trop aimé Tulum. Quand j’ai visité les ruines, il y avait des touristes partout (et beaucoup de touristes mexicains). Et la ville m’a beaucoup déçu. Les hôtels étaient chers et moyens. La ville se construit un peu n’importe comment. Par contre je suis triste d’être passé à côté du cenote dont vous parlez !
Pour ceux qui aiment faire la fête, le meilleur endroit du Yucatán est Playa del Carmen ; et certainement pas Tulum.
Oui c’est ça, la ville se construit n’importe comment. Et ça ne va pas s’améliorer. Si tu regardes une image satellite sur Google Maps, tu vois d’immenses quartiers en train de se préparer à surgir de la jungle !
Haha, je ne rêvais pas spécialement de Tulum… et je ne me souviens pas de cette photo !
Bon, sympa pour les ruines, la mer à l’air trop belle, mais ça à l’air trop touristique (même si vous avez géré le timing et un peu machine à fric partout… la suite, la suite… Biz
Coucou, la suite est arrivée 🙂
Tulum, pour un séjour, c’est à peu près fini !!! direction 1 million d’habitants là où il y en avait 1000 il n’y a pas si longtemps…Après Playa del Carmen, le « modernisme gagne…( vous avez dit « villes champignon » ? ). Moins bien que Cancun finalement, si on prend le temps de sortir de son Hôtel de la « Zona Hotelera ». Pour échapper au « Tourisme de masse »Il faut maintenant quitter la « Riviera Maya » (qui a quand même quelques trésors, par exemple avec ou sans enfants, Xel-Ha, mais tôt, avant l’arrivée des bus vers 12h-13h) , l’an dernier j’ai fait un super voyage : le tour( sens inverse des aiguilles d’une montre) Quintana Roo – Campeche – Chiapas – retour à Cancun ), louez une voiture pas cher à l’aéroport de Cancun, ne vous laissez pas « embobiner » pour une voiture luxueuse ou encore pire, un 4×4 totalement inutile )(sauf si cela vous fait plaisir de payer pour un « show-off »). Et allez par autoroute à Valladolid (bonne étape de 1-2 jours ( par exemple à l’hotel Meson del Marquès pour son Patio exceptionnel, un Cenote très intéressant à 200 mètres, baignade recommandée ) (vu aussi le Convent de San Bernardino, tranquille, superbe), pour Chichén Itzà qui n’est plus qu’à une quarantaine de kms par une route sympa (évitez l’autoroute pour ce petit trajet), l’incontournable Chichén Itzà, Meridà, ne pas manquer particulièrement sur le Zocalo le dimanche début d’après midi, Uxmal, Campeche (bonne étape, tourisme très » maîtrisé « , incursion dans le Chiapas pour Palenque, en route pour San Cristobal de las Casas, après Agua Azul, étape à Ocosingo (zocalo très animé, no tourists, tous les soirs au coucher du soleil) , le vrai Mexique, tout proche d’un site peu connu mais génial, Tonina, et du pays Lacandon, et au bout des virages, San Cristobal, la claque « Indienne », enfin retour par l’Est, Bacalar (un goût de la Riviera Maya d’il y a 30 ans, tourisme mais pas invasion). Et retour à Cancun en traversant Tulum. Par exemple pour un bon diner Mexicain avec Mariachis dans le « Centro ». 2.850 kms au compteur de la voiture de location, dans les 250 € pour 10 jours!!!(A/C, transmission manuelle, 4 places 4 portes,bien pour 2 (coffre pas très grand). Et il y a encore bien d’autres endroits à explorer dans la presqu’ile du Yucatan, le littoral Nord par exemple, l’ile de Holbox semble bien tentante…Et il faut que je retourne à Cozumel, où j’avais découvert le « snorkeling » il y a plus de 40 ans, je ne doute pas que je ne reconnaitrai pas, mais comme c’est une ile, et que la proximité de la « Riviera Maya » lui fait très forte concurrence, il y a espoir que ce soit encore plutôt OK.
Merci pour ce retour d’expérience très complet ! On voit que tu aimes le Mexique !
On te rejoint sur tes remarques, on a juste zappé totalement certaines étapes (Cancún, Playa del Carmen, Chichén Itzá) pour éviter la foule, puis on a continué vers Oaxaca et les environs de Mexico où il y a de superbes lieux à découvrir.
La voiture n’est selon nous pas nécessaire, les bus sont tellement efficaces et confortables 😉
Bonjour,
Actuellement à Tulum, le littoral est impraticable à cause des algues. La desolation…Des algues rouges nauséabondes empêchent toute baignades.
OUBLIEZ LA CARTE POSTALE DE LA MER DES CARAÏBES !
Bien à vous
Zut ! On découvre ça, les « algues sargasses », ça a l’air de revenir tous les 3-4 ans et de durer plusieurs mois. Pas de chance… J’espère que vous avez d’autres étapes en bord de mer dans des coins épargnés par les algues.
Je l espère aussi mais malheureusement je crois que le phénomène est durable, installé depuis 1 à 2 ans.
Ce sont des montagnes d algues …c est incroyable ! Tout le littoral est touché sauf Cancun.
Nôtre voyage reste magnifique.
Cordialement
Bonjour et merci pour tous ces commentaires devant partir dans la région au mois de janvier 2019. Effectivement je suis un peu effrayée par les algues. Si des voyageurs se trouvent encore la-bas actuellement, est-ce toujours l’invasion sur Playa del carmen ? Nous devons séjourner 4 jours pour visiter Tulum, Cozumel et plonger dans des Cénotes mais les plages sont aussi pour nous incontournables. Cordialement
Bonjour Françoise,
Il semblerait qu’elles soient toujours là en octobre, mais d’autres lecteurs nous contrediront peut-être.
Sinon, tu peux éventuellement te reporter sur Bacalar ou Holbox qui en sont protégées !
Nous venons d’arriver à Tulum fin septembre et en effet, les algues sargasses sont toujours là :/ mais le site archéologique vaut vraiment le détour, c’est vrai ! 🙂
Zut zut ! Quelle plaie ces algues… Contents que vous ayez aimé le site archéologique quand même !