Décidément, le Kerala est un État à part en Inde. Notre voyage s’y déroule sans anicroche et chaque lieu est un réel plaisir à visiter. Seulement voilà, même les plus belles histoires ont une fin. Alors sans plus tarder voici nos deux dernières étapes au Kerala : Cochin et Kannur.
Cochin se démarque par son ambiance paisible et le charme d’antan de ses ruelles. C’est suffisamment inhabituel en Inde pour être précisé.
Quant à la ville de Kannur, parfois appelée Cannanore, nous serions bien incapables de vous la décrire. Nous nous sommes directement téléportés sur ses plages et ne les avons quasiment pas quittées. Attendez de voir lesdites plages et leurs cocotiers, vous comprendrez mieux pourquoi !
- Visiter Fort Cochin, la vieille ville coloniale
- Mattancherry et le quartier juif
- Vypeen, l’île en face de Fort Cochin
- Notre avis sur Cochin
- Conseils pratiques pour visiter Cochin
- Les plages sauvages de Thottada, près de Kannur
- Assister à une cérémonie de Theyyam
- Notre avis sur Thottada
- Conseils pratiques pour les plages de Kannur
Fort Cochin, la vieille ville coloniale
L’une des raisons du succès touristique de Cochin est purement prosaïque : la ville possède le plus gros aéroport du Kerala. La plupart des voyageurs commencent et terminent donc ici leur voyage. L’autre raison est nettement plus romantique : les ruelles de Fort Cochin possèdent un superbe patrimoine, dont de vieilles bâtisses coloniales.
Elles datent d’une époque où les épices s’échangeaient à prix d’or et où les Portugais puis les Hollandais éparpillaient un peu partout leurs comptoirs commerciaux. Aujourd’hui, elles ont plutôt tendance à servir de décor pour des vidéos de mariage de couples indiens…
… ou carrément pour des scènes de films Mollywood (le Bollywood kéralais, en langue malayalam). Nous avons d’ailleurs refusé à deux reprises des rôles de figurants, pour 50€ la journée.
Entre notre visite de 2018 et celle de 2024, nous avons vu les rues centrales de Fort Kochi devenir trois fois plus jolies, repeintes et fleuries, surtout vers Princess Street et les rues parallèles. Le va-et-vient des vélos n’a pas changé, ajoutant son petit grain de charme.
Il flotte vraiment dans l’air comme un parfum de nonchalance, bien loin du désordre psychédélique qui habite ordinairement les villes indiennes. Les effets apaisants de la végétation sur le cerveau y sont peut-être pour quelque chose.
Les ruelles débordent en effet de verdure, parfois sous la forme d’arbres titanesques surnommés rain trees et devenus l’un des symboles de Cochin.
Et lorsque les bâtiments et les arbres s’écartent, c’est pour laisser place à… des terrains de cricket, évidemment !
Enfin, la qualité des restaurants de Fort Cochin n’est pas pour nous déplaire. Jusqu’à présent, notre séjour dans le Kerala nous avait régalés de dosas ou de plats assez simples. Ici, le niveau gastronomique monte d’un cran.
Quelque chose nous turlupine cependant, alors que nous explorons Fort Cochin. Nous avons beau chercher, nous ne croisons aucun morceau de muraille, rien qui n’explique le nom de « fort ». Nous apprendrons plus tard que le mur s’est volatilisé au fil des siècles, mais l’extrémité de la presqu’île a conservé son nom d’époque.
Une petite promenade pavée a eu la riche idée de remplacer les vieilles pierres en bord de mer, bel endroit pour attendre le coucher de soleil entre les marchands de glaces, les grilleurs de cacahuètes et enfants à cerfs-volants. Il ne faut juste pas trop espérer s’asseoir sur le sable, la plage est occupée par une salade d’algues aux déchets plastiques.
Dans la direction opposée, le bord de mer abrite un autre grand symbole de Cochin : les filets de pêche chinois. La légende dit qu’ils auraient été introduits en Inde il y a plus de sept cents ans par des explorateurs venus de Chine.
Il s’agit d’énormes balanciers de bambous et de cordes qui permettent de plonger un filet dans l’eau et de l’en ressortir plein à craquer de poissons… ou pas.
Nous filons un coup de main à une équipe de pêcheurs pour remonter leur filet et pfiou ! c’est beaucoup d’efforts pour une maigre poignée de petits poissons.
Ces filets sont particulièrement photogéniques au coucher du soleil, il faut juste faire abstraction des déchets, des vendeurs de babioles qui tournicotent… sans oublier le délicat fumet de poisson plus ou moins frais, puisque cela fait sept siècles que les pêcheurs trient ici leur récolte.
Nous y retournons le lendemain aux aurores. Les rabatteurs dorment encore, les pêcheurs se concentrent sur leur travail et l’ambiance est bien plus zen. Se lever tôt est toujours une bonne idée en Inde.
Mattancherry et le quartier juif
À quelques pas de Fort Cochin et sur la même presqu’île se trouve Mattancherry, une portion de ville dans laquelle nous retrouvons l’agitation indienne qui nous avait légèrement manqué. Nous poussons la promenade jusqu’au quartier juif, croisant des grappes d’écoliers, des cyclistes, des petits commerces…
… et des chèvres, beaucoup de chèvres en liberté ! Mattancherry semble être leur coin préféré pour galoper, se battre à coups de cornes, farfouiller dans les poubelles ou brouter les affiches de cinéma placardées sur les murs.
Le quartier juif n’abrite pratiquement plus de Juifs, la plupart des familles s’étant exilées en Israël à sa fondation, mais il en a conservé le nom et quelques croix de David en décoration. Lorsque nous arrivons, vers 8h30, les ruelles commencent tout juste à s’animer.
C’est un coin de Cochin plutôt charmant, avec sa rue piétonne, ses enfilades de petites maisons, ses couleurs, ses multiples boutiques.
Sur certaines devantures, une affichette précise « Hassle Free », c’est-à-dire « Promis, on ne vous harcèlera pas ». Ce qui n’empêche absolument pas les vendeurs d’alpaguer très lourdement les passants !
La ruelle la plus proprette s’appelle Synagog Lane et mène, comme son nom l’indique, à une synagogue qui se visite. Rien de très impressionnant, sauf peut-être son sol carrelé de vieilles faïences que l’on croirait portugaises.
Non loin se trouve un temple jaïn, la sixième religion indienne par nombre de fidèles. La facette la plus étonnante du jaïnisme concerne certains ascètes qui choisissent de vivre nus comme des vers, en signe de détachement du monde. La religion prône également depuis trois millénaires la non-violence universelle, ce qui inclut les animaux. Le végétarisme est de rigueur, ainsi que la protection de tout être vivant.
Ici, au temple jaïn de Cochin, nous ne croisons aucun adepte du naturisme. En revanche, chaque jour sans exception, trois papis à l’air illuminé lancent du riz aux pigeons à 12h15 tapantes.
Plusieurs centaines de volatiles font alors irruption dans le ciel, tournoient trois fois autour du dôme dans le sens des aiguilles d’une montre avant de fondre sur le festin.
À Delhi, la communauté jaïne a carrément bâti un hôpital à oiseaux qui reçoit une quarantaine de volatiles blessés par jour.
Avant de quitter le quartier, nous conseillons une rapide visite au palais de Mattancherry. Il n’est pas sensationnel, mais pour 5 roupies, il serait dommage de s’en priver. L’architecture est indo-portugaise et deux salles se démarquent par leurs fresques pour le coup 100% indo-indiennes, qui enchevêtrent des dieux, des monstres et des humains. Chapeau aux artistes, dommage que les photos soient interdites !
Vypeen, l’île en face de Fort Cochin
En fin de journée, nous partons jeter un œil à la presqu’île de Vypeen. Elle ne se situe qu’à 400m de ferry de Fort Cochin (6 roupies l’aller simple, départs en continu). Ici aussi, quelques filets de pêche chinois plongent lentement leurs bras dans l’eau, dans une ambiance bien plus paisible qu’en face. Nous remarquons que certains pêcheurs trichent en motorisant le mécanisme.
Nous traînons tranquillement sous les grands arbres de la rive, admirons les vieilles maisons et la petite église de quartier jusqu’à ce que…
… splash ! Mi-raison se prenne une énorme boule puante blanche sur la tête.
Spectacle de Kalarippayat : attention les doigts !
En plus de prodiguer des soins depuis la nuit des temps avec sa médecine ayurvédique, la pointe sud de l’Inde sait prodiguer de bons coups de tatane. Nous sommes sur les terres du plus vieux de tous les arts martiaux : le Kalarippayat. D’ailleurs, le fameux monastère Shaolin en Chine aurait été fondé par un moine parti d’ici.
Nous réservons des billets pour un show de Kalarippayat et, arrivés avec un peu d’avance, sommes invités à assister à un bout de spectacle de Kathakali. En résumé, c’est un théâtre dansé où deux personnages rembourrés et grimés se chamaillent à coup de mimiques très expressives.
Arrive notre spectacle martial et deux hommes en pagnes qui tournent en se surveillant du coin de l’œil. Tout à coup, l’un attaque, l’autre esquive, puis l’inverse, et tout y passe, sabres, bâtons, boucliers… Une surprenante chorégraphie qui ne laisse pas droit à l’erreur, mais que nous ne sommes pas sûrs de recommander.
Notre avis sur Cochin
Cochin n’est pas la ville la plus typiquement indienne que nous ayons croisée. Le tourisme a transformé son centre, ce qui présente à la fois des avantages et des inconvénients. Le joli quartier colonial de Fort Cochin est bien entretenu, les bons restaurants pullulent, l’ambiance est zen pour une ville indienne. D’un autre côté, les groupes de touristes défilent, les vendeurs de cartes postales et de porte-clés sont nombreux, la ville est un peu aseptisée. Cela dit, il suffit de s’éloigner de quelques rues de Fort Cochin pour retrouver le chaos indien !
Conseils pratiques pour visiter Cochin
Transport entre Munnar et Cochin
Les bus publics n’ont encore une fois pas de vitres aux fenêtres, mais ils n’en sont pas moins efficaces. Il semble y avoir un départ de Munnar plus ou moins toutes les heures, le prix est de 114 roupies et la durée de 4h30. Le terminus est la gare routière d’Ernakulam, c’est-à-dire la partie de Cochin située sur la terre ferme. Nous avons donc enchaîné avec un rickshaw à 250 roupies pour rallier la presqu’île de Fort Cochin.
Restaurants à Fort Cochin
Cochin est une bonne destination culinaire où nous nous sommes léché les doigts, au sens propre et figuré :
- Le Kerala Café propose un menu 100% kéralais et 100% délicieux. Le midi, les formules thali à volonté sur feuille de bananier sont parfaites, dont une version végétarienne. Nous y sommes retournés le soir pour nous goinfrer de dosas et d’appams. Le curry à l’œuf est aussi succulent. Service un peu trop présent.
- Pandhal : plats originaux servis dans un superbe jardin, un peu cher pour l’Inde mais le service n’est pas trop guindé, les pâtisseries (la babka !) sont délicieuses et il y a souvent des expositions dans une partie du bâtiment. Attention, adresse bondée le weekend.
- Anantha Bhavan : une adresse bien bien locale, pour manger de bonnes dosas préparées en deux minutes. C’est vraiment peu cher, très simple, mais ils maîtrisent leur sujet. Le masala chai est aussi très bon, pour terminer le repas sur une touche sucrée.
- Coriander est une autre adresse sans chichi, 100% végé, pour de bons plats simples servis rapidement.
Dormir à Fort Cochin
Nous avons beaucoup aimé notre adresse au cœur de Fort Kochi : le SeaCoast Inn (~55€)i. Les chambres sont confortables, dans une maison joliment décorée, et l’hôte Shaan est particulièrement sympathique, disponible et accueillant. Quel plaisir de commencer la journée sur le toit-terrasse avec un petit déjeuner kéralais chaque jour différent (petit déjeuner continental proposé également, mais c’est dommage) !
Lors de notre visite précédente à Cochin, nous avions un budget plus réduit et avions dû nous excentrer un peu. La Homested Homestay Fort Kochi (~21€)i est une option correcte pour son prix. Elle ne possède pas de charme particulier, mais nous étions heureux d’avoir la climatisation vue la chaleur étouffante de Cochin.
Spectacles de danse et d’art martial
Plusieurs centres proposent des spectacles chaque soir à Fort Kochi, avec des avis similaires. Nous sommes simplement allés à celui de la rue de notre hôtel Seacoast In, en réservant auparavant (environ 6€ pour 45 minutes d’art martial, un peu plus pour le théâtre dansé).
Shopping à Fort Cochin
Si vous aimez les beaux vêtements en coton et les imprimés indiens (robes, tuniques, chemises, etc), Cochin a une multitude de boutiques pour vous. Nos préférées font partie des plus chères, mais la qualité est vraiment au rendez-vous : Fabindia, Anokhi et Walton’s.
Visites guidées de Cochin
Plusieurs tours guidés sont proposés sur Getyourguidei, à pied ou à vélo, de jour ou de nuit, sur des thèmes variés, par exemple la gastronomie.
Ouvrir grands les yeux et se boucher le nez : le charme des trains indiens
Six heures trente de train nous mènent à Kannur, notre étape suivante. Cela nous laisse largement le temps d’expérimenter toutes les techniques du monde pour empêcher une immonde odeur d’urine de pénétrer nos narines. Nous ne comprenons pas comment l’odeur peut être si forte alors que nous roulons toutes portes et toutes fenêtres ouvertes ! Comme si cela ne suffisait pas, un voisin ajoute de temps à autre quelques fragrances d’oignon fermenté en rotant à plein poumons.
Voilà pour les coulisses glamours. Mais si nous faisons abstraction des odeurs, les paysages sont encore une fois superbes. Nous traversons d’innombrables rizières bordées de cocotiers et assistons à l’un de nos plus beaux couchers de soleil indiens.
Quand y’en a marre, y’a les plages de Malabar
Malabar se réfère à la côte ouest du sud de l’Inde, entre Goa et la pointe méridionale. À notre grande surprise, il est encore possible d’y dégoter des plages parfaitement paisibles. C’est le cas de celle du village de Thottada, au sud de la ville de Kannur : quelques maisons sous les cocotiers, de belles plages propres. Bref, un petit paradis préservé.
Pour être clair, ce n’est pas ici que vous trouverez des restaurants ou des bars, pas même un seul vendeur de coquillages. Nous logeons dans une guesthouse isolée, située à une minute à peine de la plage. Et comme notre hôte nous nourrit matin, midi et soir de bons petits plats kéralais, nous n’avons pas besoin de plus !
Nous avons le choix entre deux plages, Kizhunna Beach et Thottada Beach, aussi belles l’une que l’autre.
Nous nous baignons matin et soir dans l’infinie tiédeur de l’océan et travaillons la journée en terrasse, avec vue sur la nature et une légère brise pour nous rafraîchir. C’est la retraite d’auteur idéale, sans la moindre distraction, si jamais l’envie nous prenait d’écrire un livre un jour !
Un aéroport est sur le point d’ouvrir à Kannur. Pourvu que cela ne change pas radicalement l’ambiance de la région, jusqu’à présent uniquement bercée par le bruit des vagues et les sifflements d’oiseaux.
Incruste dans une cérémonie de Theyyam
Nous avions lu que l’une des curiosités de Kannur et de la région nord du Kerala était le Theyyam, une cérémonie au cours de laquelle un dieu hindou prend possession d’un corps humain. Aucune sorcellerie là-dedans, vous comprendrez dans un instant.
Le gérant de notre guesthouse nous confie le lieu et l’heure d’une cérémonie. Nous nous attendons à un évènement public avec des dizaines, peut-être des centaines de spectateurs, et débarquons… dans un mini temple où une douzaine de chaises sont déployées. Nous réalisons progressivement que ce Theyyam est organisé par une famille, pour elle-même. Nous sommes confus, un peu comme si nous nous incrustions sans invitation dans un baptême en France.
Seulement nous sommes en Inde et le sens de l’accueil indien se met instantanément en œuvre. Le père nous souhaite la bienvenue, la mamie nous assoit à ses côtés, le fiston apporte des morceaux de noix de coco à grignoter et à peu près tout le reste de la famille nous bombarde de sourires. Un peu plus loin, la star de la soirée, l’oncle, est occupé à se peinturlurer des pieds à la tête, d’un beau jaune vif. Il s’agit de la couleur du dieu Muthappan.
Soudain, trois tambours résonnent. Chacun se fige.
Boudoum boudoum boudoum…
Muthappan arrive en dodelinant.
Boudoum boudoum boudoum…
Il danse. Ou plutôt il entre en transe.
Boudoum boudoum boudoum…
Le dieu a officiellement pris place dans le corps de l’oncle qui ne répond plus de rien. Il chante, tourne sur lui-même, remue sa bedaine, joue avec un arc, puis une lance, puis une épée.
Boudoum boudoum boudoum…
S’ensuivent d’autres contorsions énigmatiques mettant en scène de l’eau, du feu, des fleurs, du riz…
Au bout d’une quarantaine de minutes, notre dieu finit par s’immobiliser. Nous remarquons qu’une table remplie de nourriture arrive. Nous nous apprêtons à nous éclipser pour ne pas enquiquiner davantage. Ah non ! s’écrit la mamie. Vous restez hein ! Et elle nous dépose dans les mains des feuilles de bananier remplies de riz, haricots, morceaux de banane… tout un repas.
Enfin, elle insiste pour que nous parlions au seigneur Muthappan. Nous ? Mais… mais… qu’allons-nous lui dire ?
Crispés comme des enfants devant le Père Noël, nous le saluons en anglais et, prenant exemple sur les personnes précédentes, glissons dans sa main un billet. En échange, l’air ahuri et les yeux dans le vague, il nous confie une poignée de feuilles d’arbre, effleure nos têtes, puis déverse un long flot de paroles inarticulées.
Nous n’oublierons pas ce jour, celui où nous avons parlé avec un dieu.
Notre avis sur Thottada, près de Kannur
Voici une étape loin de tout qui nous a emballés ! Si vous recherchez de belles plages tranquilles pour vous reposer entre deux étapes fatigantes, Thottada est l’endroit rêvé. Vous n’aurez plus qu’à ralentir le rythme, écouter les oiseaux et vous baigner entre deux siestes. Tentant, non ?
Conseils pratiques pour les plages de Kannur
Train entre Cochin et Kannur
Plusieurs trains circulent chaque jour entre les deux villes, qu’il est préférable de réserver. Nous avons payé 250 roupies par personne en classe Sleeper. Il faut normalement compter 5h de trajet, mais notre train a mis 1h30 de plus que prévu. Astuce : l’appli Rail Yatri permet de connaître l’estimation de retard de son propre train, puisque les conducteurs ne s’embêtent pas à informer les passagers.
Trajet entre Kannur et notre plage
Nous avons payé 220 roupies, prix fixé par le stand de rickshaws prépayés situé devant la gare.
Notre logement près de la plage de Thottada
Nous avons logé à l’Ivory Coaste (~28€ la chambre, petit déjeuner compris)i, une guesthouse simple à l’ambiance reposante, située loin de tout sauf de la plage. Le spot idéal pour se déconnecter du monde pendant une semaine. D’ailleurs, les deux autres chambres étaient prises par un écrivain et deux nomades comme nous. Les gérantes sont discrètes et particulièrement bienveillantes.
Pour se nourrir
Il n’y a aucun restaurant dans le coin. Il faut donc choisir un logement qui propose des repas. Ivory Coaste nous cuisinait d’excellents menus à prix dérisoire (75 roupies le déjeuner, 50 roupies le dîner).
Comment assister à une cérémonie de Theyyam
Retenez avant tout que le Theyyam est une cérémonie religieuse et non une distraction pour touristes. Nous sommes tolérés, voire cordialement invités, mais nous ne sommes en aucun cas des clients. Faites-vous donc discrets et évitez les photos au flash.
La saison du Theyyam court d’octobre à mai et plus intensément en novembre et décembre. Le souci est de savoir où et quand ont lieu les cérémonies. Il existe bien un calendrier sur le site de l’office du tourisme du Kerala, mais celui-ci ne précise pas les horaires. Des agences spécialisées se sont créées et proposent d’emmener les touristes au bon endroit, au bon moment. Votre hôtel vous proposera forcément de passer par celles-ci. Nous avons indiqué que nous trouvions le tarif un peu élevé (2000 roupies pour deux, de mémoire) et que nous préférions ne pas être encadrés. Coup de chance, notre hôte a fini par entendre parler d’une petite cérémonie dans un temple de Kannur et briefé un rickshaw pour nous y conduire (600 roupies l’aller-retour, attente comprise).
Super ! ça rappelle des souvenirs
Avec plaisir !
Quelle experience cette rencontre avec Dieu ! Incroyable 🙂
Nous n’avions egalement pas tellement apprecie Fort Cochin mais nous gardons un bon souvenir des resto egalement! Bonne route au Maroc 🙂
Franchement, c’était très spécial et très marquant. Une immersion profonde !
Donc on est d’accord, c’est ce qu’il y a de mieux à Fort Cochin 😄
Merci et bonne route au Brésil !
Etonnante pour les yeux occidentaux la cérémonie de Theyyam !
Totalement ! La tradition est particulièrement ancienne, d’avant même les débuts de l’hindouisme. Certains disent qu’elle prend racine à l’âge de pierre. Dans tous les cas, il ne doit pas y avoir beaucoup de traditions aussi anciennes qui se poursuivent encore de nos jours !
Pour une fois, un animal t’a laissé un petit souvenir, miraison et pas à mifugue !
Un Dieu qui vous parle ! Expérience unique !
Oui, les oiseaux aiment bien Mi-raison en Inde. Il avait déjà eu droit à un petit souvenir la fois précédente 😄
Thottada m’inspire pas mal !
Ah ça, c’est le genre de plage qu’on n’oublie pas ! Un peu comme Tuk Tuk Bay, mais encore plus isolée !
Franchement, l’Inde tranquillou comme ça, ça me branche bien. Mais vous confirmez, les randos n’existent pas… pas de sentier du littoral ? 😉 Mais, c’est dépaysant, c’est déjà superbe !!
Hélas non, pas de sentier du littoral ! Tu risques à tout moment de tomber sur des zones impraticables, crado ou archiconstruites. Ce n’est pas le pays idéal pour les randos mais il y a de quoi profiter autrement 🙂
Merci pour toutes les infos (et pour l’humour rafraîchissant) qui nous ont été très utiles pour notre voyage en Inde du Sud. Mêmes impressions à Cochin. A Kannur (nous étions aussi à l’Ivory Coast), nous avons vite compris ce que vous vouliez dire : les trois jours ont passé beaucoup trop vite, mais, entre farniente et longues balades sur les plages, nous avons savouré ! C’est effectivement un vrai petit paradis. Et, grâce à Bipin, nous avons pu assister à un theyyam, dans un village voisin. Bonnes routes !
Hello vous deux,
Ah l’Inde nous manque ! On pense à eux très fort en ce moment.
Ravis que la région de Kannur vous ait plu en tous cas, et que vous ayez pu assister à une de ces incroyables cérémonies.
Bonnes routes à vous aussi !
Merci pour votre blog génial…et les précieux conseils positifs et drôles sur l Inde où nous sommes actuellement !
C’est gentil de venir nous l’écrire. Profitez bien !
Merci pour vos suggestions et conseils; je pars en Inde prochainement pour qques mois et je vais aller à Kannur que je ne connais pas . Vos infos sont les bienvenues. Bonne continuation.
Il y a de belles découvertes à faire par là-bas ! Bon voyage.
Merci beaucoup pour votre blog. Il est riche en infos, précis, sincère. C’est hyper utile. Concernant Kannur, après lecture de votre article, je suis allé vérifier et malheureusement, il se confirme que l’aéroport a ouvert. Comme vous le disiez, je crains que ca ne change l’âme du lieu qui a l’air top.
J’ai essayé de réserver début mai à l’Ivory Coast et c’est fermé à cette saison. Il fait trop chaud et humide.
Merci aussi pour les commentaires qui me confortent dans le choix ne pas s’attarder à Cochin.
Bonjour Maxime,
Merci pour ton message. Effectivement, l’Inde chauffe comme une cocotte minute à l’approche de l’été. On espère que ça ne t’empêchera pas de profiter. Sinon, fais comme les Indiens, essaye de te réfugier dans une ville d’altitude !
Dommage pour l’aéroport, tu nous diras si les hordes de touristes ont commencé à débarquer.
Bonjour,
Sauf erreur, je n’ai pas vu d’article sur des soins ayurvédiques. J’en déduis que vous les avez évité. Ma femme aimerait essayer, je suis assez réservé craignant les arnaques. Votre avis? Merci
Bonjour Maxime,
En effet nous ne sommes pas particulièrement attirés par les soins ayurvédiques, donc nous n’avons pas d’adresse à recommander.
Si c’était pour nous, nous nous fierions aux avis clients. Parmi les centres qui proposent une « retraite ayurvédique » de plusieurs jours, beaucoup sont très moyennement notés. Celui-ci sort un peu du lot.
Merci beaucoup!
Finalement Ivory Coaste est ouvert. Nous y sommes. pas de trace de Bipin, une dame gère l’établissement mais c’est le paradis que vous avez décrit. Et la cérémonie theyyam ca vaut absolument le coup.
Par contre début mai, il fait une chaleur de dingo!7Encore merci pour vos précieux conseils.
Ah d’accord, on espère que Bipin n’a pas eu de souci.
On entend parler d’une canicule en Inde en ce moment, courage aux Indiens ainsi qu’à vous pour la suite de votre voyage !
Il est décédé. Sa fille a quitté son job à Bangalore pour poursuivre l’œuvre de son papa et s’occuper de sa maman. Elle est adorable.
Je confirme la canicule actuelleen Inde. Sans AC, c’est impossible. Je ne sais pas comment font les courageux travailleurs pour tenir.